True Detective, première saison, un chef-d'œuvre policier de Nic Pizzolatto et Cary Fukunaga

True Detective, première saison | Nic Pizzolatto (créateur et scénariste), Cary Fukunaga (réalisateur) | Policier, drame | 8 épisodes | États-Unis | 2014

Il est souvent très difficile de trouver des séries qui ne sont pas touchées par la dégénérescence artistique ambiante. En effet, dans ce domaine, le féminisme et la promotion multiraciale sont légion et gangrènent la quasi totalité des œuvres.

True Detective (la première saison uniquement) fait figure d'exception et c'est d'autant plus notable que l'œuvre en elle-même est exceptionnelle.

L'histoire se déroule en Louisiane. Nous y suivons deux enquêteurs occupés à une affaire macabre, inspirée du vaudou et sur fond de trafic d'êtres humains. Du fait du sujet, il est préférable de ne pas présenter cette œuvre à un public trop jeune.

Le récit n'est pas linéaire. Les décors sont tantôt froids et cliniques, tantôt humides et végétaux par l'omniprésence du bayou. Le scénario est très bon, les dialogues exceptionnels et les deux acteurs principaux les interprètent à merveille. Il est rare de trouver des comédiens aussi excellents dans une œuvre de cinéma et l'alchimie entre les deux protagonistes ne fait qu'ajouter à la maestria de l'ensemble.

À ce propos, si le format retenu est une série en 8 épisodes d'environ 45 minutes chacun, la qualité d'image et le travail du réalisateur américano-japonais Cary Fukunaga ont tout d'un grand film : les plans sont soignés, les lumières impeccables et on trouve même dans True Detective des scènes proprement légendaires.

Cependant, il convient pour cette série de ne pas dépasser la première saison. Cela n'est pas gênant, puisqu'il s'agit d'une série d'anthologie, ce qui signifie que chaque saison présente une histoire complète.

Mais si nous recommandons chaudement la première saison de True Detective, nous déconseillons fortement les suivantes, à la fois mal réalisées et infestées d'idéologies décadentes. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si les hommes talentueux qui ont participé à la première saison sont complètement absents de celles qui suivent (à commencer par le réalisateur et les acteurs principaux).

L'ambiance particulièrement masculine de la première saison, soutenue par la présence de deux acteurs qui ne cherchent pas à dissimuler leur virilité naturelle, n'est d'ailleurs certainement pas étrangère au fait que l'œuvre soit nettement au-dessus de la moyenne, plus qualiteuse, plus maîtrisée, plus juste, plus pertinente.

Pour les amateurs de polar, de personnages masculins charismatiques et de dialogues finement ciselés.